Les élus de juin 2002 arrivent en tête dans les législatives partielles du week-end

Marqué par une forte abstention, le premier tour des deux élections législatives partielles organisées dimanche a placé en tête les députés élus en juin. Dans la cinquième circonscription du Val d'Oise, le président du PCF Robert Hue, devancé de six points par le maire UMP d'Argenteuil Georges Mothron, est en grand danger. Dans la 17e circonscription de Paris, à cheval sur les 17e et 18e arrondissements, la candidate socialiste Annick Lepetit a distancé de huit points l'UMP Patrick Stefanini. Le second tour s'annonce très serré à Argenteuil. Avec 43,81% des voix, l'UMP Georges Mothron a bénéficié de l'effondrement de la candidate du Front national. Avec 7,16% des suffrages, Micheline Buna a divisé de moitié son score du 9 juin. S'il a perdu un point par rapport à la précédente élection, Robert Hue, qui a recueilli 37,15% des voix, pourra compter dimanche prochain sur le report des voix du socialiste Alain Leikine (6,43%), qui n'était pas candidat en juin. Le président du PCF, qui joue son avenir politique sur cette élection, a invité dimanche soir ses partisans à mobiliser les 55% d'abstentionnistes du premier tour. "Nous pouvons gagner. Il n'y a plus une heure à perdre", a lancé M. Hue en appelant ses partisans à faire campagne "dans les gares, dans les cités". Battu de 244 voix par Georges Mothron le 16 juin dernier, Robert Hue a obtenu l'invalidation de l'élection pour une affiche de campagne de son adversaire collée sur des panneaux appartenant à un ensemble HLM. En retrait depuis son score calamiteux -3,37%- à la présidentielle, le président du PCF compte sur cette deuxième chance pour jouer à nouveau un rôle politique. A Paris, c'est l'UMP qui est en grand péril pour le second tour. Avec 44,13% des voix, Annick Lepetit, qui avait créé la surprise en juin en faisant basculer à gauche l'ancien fief de Françoise de Panafieu, a amélioré de 10 points son score du premier tour. Malgré une progression de près de trois points, son adversaire UMP a été distancé avec 35,37% des suffrages. "Mon adversaire socialiste a manifestement mieux profité que moi de l'abstention. Nous avons un énorme effort de mobilisation à faire pour le second tour", a commenté M. Stefanini. Les autres candidats ont été victimes du phénomène de vote utile en faveur de l'UMP et du PS. Arrivée troisième avec 6,3% des voix, l'UDF Christelle de Crémiers n'a pas réédité son score de juin. La candidate centriste a devancé de peu le FN Jean-Pierre Reveau, en recul de près de trois points avec 6,29% des suffrages. Les électeurs ont massivement boudé les urnes lors de cette partielle. L'abstention a atteint 63,1% des inscrits, contre 33,08% en juin. Le 16 juin dernier, Annick Lepetit avait devancé de seulement 156 voix Patrick Stefanini. L'élection avait été invalidée pour une affichette rappelant la mise en examen de M. Stefanini, ancien collaborateur d'Alain Juppé au RPR et à Matignon, dans les affaires de la ville de Paris. Le "match retour" fait figure de test national pour le gouvernement qui n'a pas ménagé son soutien à Patrick Stefanini et continuera à le faire dans l'entre deux tours. Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin se rendra mercredi dans la circonscription et le ministre des Affaires sociales François Fillon est annoncé jeudi. c=http://www.jetdbs

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